Titre : | Tumeurs neuroendocrines de la prostate a propos de 9 cas et revue de la litterature | Type de document : | thèse | Auteurs : | MPIGA EKAMBOU LUDJER, Auteur | Année de publication : | 2008 | Langues : | Français (fre) | Mots-clés : | Prostate Tumeur neuroendocrine Anatomie pathologique Immunohistochimie | Index. décimale : | WA SANTE PUBLIQUE - PROFESSION MEDICALE | Résumé : | Le cancer neuroendocrine de la prostate est une variante histologique rare.
La différenciation neuroendocrine au sein de l’adénocarcinome de la prostate a reçu une attention croissante ces dernières années en raison de ses implications pronostiques et thérapeutiques.
La différenciation neuroendocrine est présente au moins dans 10% de tous les adénocarcinomes prostatiques.
Objectifs
L’objectif de ce travail était d’évaluer l’intérêt de l’immunohistochimie, dans la mise en évidence de la différenciation neuroendocrine, au sein de l’adénocarcinome de la prostate, et d’évaluer les circonstances diagnostiques et les signes cliniques, le profil évolutif et les modalités thérapeutiques de la différenciation neuroendocrine.
Matériel et méthodes.
Nous avons éffectué une étude rétrospective descriptive à propos de neuf cas de tumeurs neuroendocrines de la prostate entre 2000 et 2006 diagnostiquées au service d’urologie et d’anatomie pathologique de l’hôpital militaire d’instruction Mohamed V.
La différenciation neuroendocrine a été suspectée tantôt sur des arguments cliniques, tantôt sur des arguments morphologiques.
Les fragments de tissus provenant de biopsie prostatique, de résection transurethrale de la prostate et de pièce d’adénomectomie ont été examinés.
Un immunomarquage aux anticorps anti chromogranine A, anti NSE et anti synaptophysine a été réalisé.
Résultats
L’âge moyen de nos patients était de 63 ans (50-74).
La dysurie et la pollakiurie étaient les signes les plus fréquemment rencontrés. Des douleurs abdominales étaient présentes chez trois patients ; deux patients avaient un syndrome paranéoplasique neurologique (parésie des membres inferieurs). Des signes d’extension tumorale étaient présents.
Une discordance entre un toucher rectal anormal et un PSA faible (PSA<4ng/ml) était détectée chez 66 % patients.
L’immunomarquage à la chromogranine A était positif chez 77 % des patients, contre 44 % pour la NSE.
Sept patients avaient un adénocarcinome de la prostate avec différenciation neuroendocrine ; deux patients avaient un carcinome neuroendocrine pur.
Deux patients avaient un score de Gleason à 9 ; un patient avait un score de Gleason à 8 ; deux patients avaient un score de Gleason à 7 ; deux patients avaient un score de Gleason à 6. Les deux derniers étaient des carcinomes neuroendocrines purs pour lesquels on n’évalue pas le score de Gleason.
Le scanner thoraco abdominal a révélé chez trois patients des métastases pulmonaires et chez un patient des métastases ganglionnaires.
Le traitement de référence était la chimiothérapie. Il était à base d’etoposide et de cisplatine.
Quatre patients sont décédés trois à six mois après la chimiothérapie par métastase et coagulation intravasculaire disséminé et myocardite post chimiothérapique.
Conclusion
Cette étude permis de montrer que l’immunomarquage aux anticorps antichromogranine A est presque toujours positif dans les adénocarcinomes avec différenciation neuroendocrine. Un immunomarquage systématique serait souhaitable devant des signes de présomption.
Les tumeurs neuroendocrines sont de mauvais pronostic.
La prise en charge de ce genre de tumeurs doit être précoce, multidisciplinaire. La polychimiotherapie est à la base du traitement.
D’autres thérapeutiques ciblées sont en cours d’essais cliniques.
| Numéro (Thèse ou Mémoire) : | M1162008 | Président : | ABBAR MOHAMED | Directeur : | AL BOUZIDI ABDERRAHMANE | Juge : | TELLAL SAIDA |
Tumeurs neuroendocrines de la prostate a propos de 9 cas et revue de la litterature [thèse] / MPIGA EKAMBOU LUDJER, Auteur . - 2008. Langues : Français ( fre) Mots-clés : | Prostate Tumeur neuroendocrine Anatomie pathologique Immunohistochimie | Index. décimale : | WA SANTE PUBLIQUE - PROFESSION MEDICALE | Résumé : | Le cancer neuroendocrine de la prostate est une variante histologique rare.
La différenciation neuroendocrine au sein de l’adénocarcinome de la prostate a reçu une attention croissante ces dernières années en raison de ses implications pronostiques et thérapeutiques.
La différenciation neuroendocrine est présente au moins dans 10% de tous les adénocarcinomes prostatiques.
Objectifs
L’objectif de ce travail était d’évaluer l’intérêt de l’immunohistochimie, dans la mise en évidence de la différenciation neuroendocrine, au sein de l’adénocarcinome de la prostate, et d’évaluer les circonstances diagnostiques et les signes cliniques, le profil évolutif et les modalités thérapeutiques de la différenciation neuroendocrine.
Matériel et méthodes.
Nous avons éffectué une étude rétrospective descriptive à propos de neuf cas de tumeurs neuroendocrines de la prostate entre 2000 et 2006 diagnostiquées au service d’urologie et d’anatomie pathologique de l’hôpital militaire d’instruction Mohamed V.
La différenciation neuroendocrine a été suspectée tantôt sur des arguments cliniques, tantôt sur des arguments morphologiques.
Les fragments de tissus provenant de biopsie prostatique, de résection transurethrale de la prostate et de pièce d’adénomectomie ont été examinés.
Un immunomarquage aux anticorps anti chromogranine A, anti NSE et anti synaptophysine a été réalisé.
Résultats
L’âge moyen de nos patients était de 63 ans (50-74).
La dysurie et la pollakiurie étaient les signes les plus fréquemment rencontrés. Des douleurs abdominales étaient présentes chez trois patients ; deux patients avaient un syndrome paranéoplasique neurologique (parésie des membres inferieurs). Des signes d’extension tumorale étaient présents.
Une discordance entre un toucher rectal anormal et un PSA faible (PSA<4ng/ml) était détectée chez 66 % patients.
L’immunomarquage à la chromogranine A était positif chez 77 % des patients, contre 44 % pour la NSE.
Sept patients avaient un adénocarcinome de la prostate avec différenciation neuroendocrine ; deux patients avaient un carcinome neuroendocrine pur.
Deux patients avaient un score de Gleason à 9 ; un patient avait un score de Gleason à 8 ; deux patients avaient un score de Gleason à 7 ; deux patients avaient un score de Gleason à 6. Les deux derniers étaient des carcinomes neuroendocrines purs pour lesquels on n’évalue pas le score de Gleason.
Le scanner thoraco abdominal a révélé chez trois patients des métastases pulmonaires et chez un patient des métastases ganglionnaires.
Le traitement de référence était la chimiothérapie. Il était à base d’etoposide et de cisplatine.
Quatre patients sont décédés trois à six mois après la chimiothérapie par métastase et coagulation intravasculaire disséminé et myocardite post chimiothérapique.
Conclusion
Cette étude permis de montrer que l’immunomarquage aux anticorps antichromogranine A est presque toujours positif dans les adénocarcinomes avec différenciation neuroendocrine. Un immunomarquage systématique serait souhaitable devant des signes de présomption.
Les tumeurs neuroendocrines sont de mauvais pronostic.
La prise en charge de ce genre de tumeurs doit être précoce, multidisciplinaire. La polychimiotherapie est à la base du traitement.
D’autres thérapeutiques ciblées sont en cours d’essais cliniques.
| Numéro (Thèse ou Mémoire) : | M1162008 | Président : | ABBAR MOHAMED | Directeur : | AL BOUZIDI ABDERRAHMANE | Juge : | TELLAL SAIDA |
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