Titre : | LES KYSTES HYDATIQUES DU FOIE ROMPUS DANS LES VOIES BILIAIRES A RPOPOS DE 98 CAS EXPERIENCE DE LA CLINIQUE CHIRURGICALE A | Type de document : | thèse | Auteurs : | ESSAT ASMA, Auteur | Année de publication : | 2008 | Langues : | Français (fre) | Mots-clés : | Kyste hydatique du foie Fistule biliaire Chirurgie | Index. décimale : | WA SANTE PUBLIQUE - PROFESSION MEDICALE | Résumé : | Introduction :
L’hydatidose hépatique encore fréquente au Maroc est une maladie réputée bénigne mais qui peut devenir grave à cause de ses complications.
La rupture dans les voies biliaires constitue un tournant évolutif de la maladie qui d’hépatique devient hépato-biliaire et risque de mettre en jeu le pronostic vital.
Le but de notre travail est de mieux cerner le traitement chirurgical de cette affection.
Matériel et méthodes :
C’est une étude rétrospective réalisée dans la Clinique Chirurgicale A de l’hôpital Ibn Sina de Rabat, qui porte sur 98 cas de KHF rompus dans les voies biliaires parmi les 478 cas de KHF opérés soit une fréquence de 20,5% et s’étend sur une période de 11 années allant de Janvier 1995 à décembre 2006.
Notre travail a été mené grâce aux dossiers médicaux, aux comptes rendus opératoires, aux registres des entrants sortants ainsi qu’aux consultations ultérieures de suivi.
Résultats :
Nos patients se répartissent en 50 femmes et 48 hommes et sont âgés de 15 à 74 ans avec un âge moyen de 34,8 +/- 14,68.
L’origine de nos patients était en majorité rurale et la notion de contact avec les chiens a été retrouvée dans 31,6% des cas.
Le tableau clinique était marqué dans la majorité des cas par une association faite de douleur (78,5%), d’ictère (26,5%), de syndrome fébrile (28,6%) et d’épisodes d’angiocholite dans 9,2% des cas. L’examen clinique retrouve une HMG dans 25,5% des cas. La fistule kysto-biliaire était asymptomatique, découverte fortuitement dans 56,1% des cas.
L’apport des examens radiologiques notamment l’échographie est très précieux, complétée par la tomodensitométrie si elle est douteuse, en effet, l’échographie a permis de montrer des signes indirects de rupture kysto-biliaire dans 19 cas soit 20,2% des cas, tandis que le scanner, réalisé pour 16 patients, a permis de poser le diagnostic de rupture du KHF dans les VB dans 8 cas soit 50% des cas.
Cependant, le diagnostic de certitude des FKB ne peut être obtenu qu’en per-opératoire, grâce à un examen minutieux du fond de la cavité kystique et à la cholangiographie per-opératoire qui doit être systématique.
Le traitement avait pour but l’élimination du parasite, la suppression de la cavité résiduelle et le traitement des lésions biliaires.
Le traitement du kyste a consisté en un traitement radical dans 10 cas : la lobectomie gauche dans 6 cas, droite dans 2 cas, 1 cas de segmentectomie et un cas de périkystectomie totale. On a eu recours au traitement conservateur dans la majorité des cas, il s’agissait dans 74,5% des cas d’une résection du dôme saillant, d’une périkystectomie partielle dans 5,1% des cas, une ponction évacuation dans 7,2% des cas. Ce traitement conservateur a été complété par un aveuglement de la fistule biliaire dans 66,3%, un cathétérisme de la fistule dans 4,1% des cas, une cholédocostomie trans-hépatico kystique selon PERDOMO dans 7,2% des cas, un drainage de la VBP dans 9 cas, un drainage bipolaire dans 2 cas et enfin un cas d’anastomose bilio-digestive.
Les suites post opératoires étaient simples dans 77,6% des cas, alors que 20,4% des patients ont présenté une ou plusieurs complications dominées par les fistules biliaires externes retrouvées dans 14,3% des cas. La majorité des complications survenues ont fait suite à un traitement conservateur. Cette morbidité occasionne une durée de séjour post opératoire moyenne de 12 jours, plus longue pour les cas traités par techniques conservatrices : 17 jours contre 12,8 jours en cas de traitement radical.
Discussion :
Les résultats obtenus dans notre série comparés aux données de la littérature suggèrent que les méthodes conservatrices, surtout la suture de la FKB après RDS sont à l’origine de morbidité précoce et d’hospitalisation prolongée mais dans les pays à forte endémie, c’est la RDS qui est la technique la plus utilisée vu sa simplicité. Ces méthodes constituent une alternative lorsque les méthodes radicales ne sont pas réalisables.
Nos résultats rejoignent les constatations des auteurs quant à l’innocuité et l’efficacité des méthodes radicales dans le traitement des KHF rompus dans les VB, cependant, ces techniques ne sont pas de pratique courante vu la bénignité de cette affection et son endémicité.
Conclusion :
La rupture du KHF dans les voies biliaires demeure une complication fréquente et redoutable. La prophylaxie ainsi que le dépistage et le traitement de l’hydatidose à un stade précoce, contribueraient à la réduction de l’incidence de cette complication.
| Numéro (Thèse ou Mémoire) : | M0562008 | Président : | BELKOUCHI ABDELKADER | Directeur : | IFRINE LAHSSAN | Juge : | SABBAH FARID | Juge : | / | Juge : | / |
LES KYSTES HYDATIQUES DU FOIE ROMPUS DANS LES VOIES BILIAIRES A RPOPOS DE 98 CAS EXPERIENCE DE LA CLINIQUE CHIRURGICALE A [thèse] / ESSAT ASMA, Auteur . - 2008. Langues : Français ( fre) Mots-clés : | Kyste hydatique du foie Fistule biliaire Chirurgie | Index. décimale : | WA SANTE PUBLIQUE - PROFESSION MEDICALE | Résumé : | Introduction :
L’hydatidose hépatique encore fréquente au Maroc est une maladie réputée bénigne mais qui peut devenir grave à cause de ses complications.
La rupture dans les voies biliaires constitue un tournant évolutif de la maladie qui d’hépatique devient hépato-biliaire et risque de mettre en jeu le pronostic vital.
Le but de notre travail est de mieux cerner le traitement chirurgical de cette affection.
Matériel et méthodes :
C’est une étude rétrospective réalisée dans la Clinique Chirurgicale A de l’hôpital Ibn Sina de Rabat, qui porte sur 98 cas de KHF rompus dans les voies biliaires parmi les 478 cas de KHF opérés soit une fréquence de 20,5% et s’étend sur une période de 11 années allant de Janvier 1995 à décembre 2006.
Notre travail a été mené grâce aux dossiers médicaux, aux comptes rendus opératoires, aux registres des entrants sortants ainsi qu’aux consultations ultérieures de suivi.
Résultats :
Nos patients se répartissent en 50 femmes et 48 hommes et sont âgés de 15 à 74 ans avec un âge moyen de 34,8 +/- 14,68.
L’origine de nos patients était en majorité rurale et la notion de contact avec les chiens a été retrouvée dans 31,6% des cas.
Le tableau clinique était marqué dans la majorité des cas par une association faite de douleur (78,5%), d’ictère (26,5%), de syndrome fébrile (28,6%) et d’épisodes d’angiocholite dans 9,2% des cas. L’examen clinique retrouve une HMG dans 25,5% des cas. La fistule kysto-biliaire était asymptomatique, découverte fortuitement dans 56,1% des cas.
L’apport des examens radiologiques notamment l’échographie est très précieux, complétée par la tomodensitométrie si elle est douteuse, en effet, l’échographie a permis de montrer des signes indirects de rupture kysto-biliaire dans 19 cas soit 20,2% des cas, tandis que le scanner, réalisé pour 16 patients, a permis de poser le diagnostic de rupture du KHF dans les VB dans 8 cas soit 50% des cas.
Cependant, le diagnostic de certitude des FKB ne peut être obtenu qu’en per-opératoire, grâce à un examen minutieux du fond de la cavité kystique et à la cholangiographie per-opératoire qui doit être systématique.
Le traitement avait pour but l’élimination du parasite, la suppression de la cavité résiduelle et le traitement des lésions biliaires.
Le traitement du kyste a consisté en un traitement radical dans 10 cas : la lobectomie gauche dans 6 cas, droite dans 2 cas, 1 cas de segmentectomie et un cas de périkystectomie totale. On a eu recours au traitement conservateur dans la majorité des cas, il s’agissait dans 74,5% des cas d’une résection du dôme saillant, d’une périkystectomie partielle dans 5,1% des cas, une ponction évacuation dans 7,2% des cas. Ce traitement conservateur a été complété par un aveuglement de la fistule biliaire dans 66,3%, un cathétérisme de la fistule dans 4,1% des cas, une cholédocostomie trans-hépatico kystique selon PERDOMO dans 7,2% des cas, un drainage de la VBP dans 9 cas, un drainage bipolaire dans 2 cas et enfin un cas d’anastomose bilio-digestive.
Les suites post opératoires étaient simples dans 77,6% des cas, alors que 20,4% des patients ont présenté une ou plusieurs complications dominées par les fistules biliaires externes retrouvées dans 14,3% des cas. La majorité des complications survenues ont fait suite à un traitement conservateur. Cette morbidité occasionne une durée de séjour post opératoire moyenne de 12 jours, plus longue pour les cas traités par techniques conservatrices : 17 jours contre 12,8 jours en cas de traitement radical.
Discussion :
Les résultats obtenus dans notre série comparés aux données de la littérature suggèrent que les méthodes conservatrices, surtout la suture de la FKB après RDS sont à l’origine de morbidité précoce et d’hospitalisation prolongée mais dans les pays à forte endémie, c’est la RDS qui est la technique la plus utilisée vu sa simplicité. Ces méthodes constituent une alternative lorsque les méthodes radicales ne sont pas réalisables.
Nos résultats rejoignent les constatations des auteurs quant à l’innocuité et l’efficacité des méthodes radicales dans le traitement des KHF rompus dans les VB, cependant, ces techniques ne sont pas de pratique courante vu la bénignité de cette affection et son endémicité.
Conclusion :
La rupture du KHF dans les voies biliaires demeure une complication fréquente et redoutable. La prophylaxie ainsi que le dépistage et le traitement de l’hydatidose à un stade précoce, contribueraient à la réduction de l’incidence de cette complication.
| Numéro (Thèse ou Mémoire) : | M0562008 | Président : | BELKOUCHI ABDELKADER | Directeur : | IFRINE LAHSSAN | Juge : | SABBAH FARID | Juge : | / | Juge : | / |
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