Titre : | les modifications histologiques dans les cancers de la prostate hormo-resistants | Type de document : | thèse | Auteurs : | GUERROUANI ALAE, Auteur | AnnĂ©e de publication : | 2008 | Langues : | Français (fre) | Mots-clĂ©s : | prostate cancer hormone resistance differenciation neuroendocrine | Index. dĂ©cimale : | WA SANTE PUBLIQUE - PROFESSION MEDICALE | RĂ©sumĂ© : | Introduction : L’hormonothérapie constitue, depuis de nombreuses années, un élément majeur du traitement palliatif du cancer de la prostate. Ce dernier y est sensible au début, mais quelques mois plus tard, apparaît une hormono-résistance. De nombreux mécanismes en sont responsables, dont certaines modifications histologiques et notamment la différenciation neuroendocrine.
Matériels et Méthodes : Nous avons mené une étude prospective, au sein du service d’urologie de l’Hôpital Militaire d’Instruction Mohammed V, étalée sur une durée de 20 mois. Notre but était de déceler les cancers de la prostate échappant au contrôle hormonal et d’y étudier, grâce à des biopsies, les éventuelles modifications histologiques. Une différenciation neuroendocrine a été recherchée par l’utilisation d’anticorps dirigés contre la Chromogranine A et la Synaptophysine.
Résultats : Notre étude a inclus 6 patients qui répondaient aux critères d’inclusion adoptés, à savoir : l’augmentation du PSA à 2 ou 3 reprises, à une semaine d’intervalle, au moins, et une testosteronémie de moins de 50 ng/dl.
L’âge moyen était de 72 ans et 6 mois. La moitié des patients présentait une différenciation neuroendocrine lors de l’échappement.
Les 3 patients sans différenciation neuroendocrine, avaient des métastases osseuses au diagnostic. Le PSA initial de ce groupe était de 83,40 ng/ml en moyenne et le PSA en échappement était en moyenne de 161,23 ng/ml, alors que pour le groupe avec différenciation neuroendocrine, ces valeurs étaient respectivement de 21,95 ng/ml et 37,55 ng/ml. Le délai moyen d’échappement était de 22 mois pour le groupe en différenciation neuroendocrine contre 17 mois et 2 semaines pour le groupe sans différenciation neuroendocrine.
Discussion : Plusieurs transformations histologiques ont été rapportées lors de l’échappement hormonal d’un cancer de la prostate. Les plus connues sont : la diminution du volume tumoral et de l’atteinte capsulaire, ainsi qu’un plus faible pourcentage des marges d’exérèse positives, par rapport aux cancers jamais traité par hormonothérapie. Certains auteurs ont aussi noté une augmentation du score de Gleason, qu’ils ne considèrent pas approprié à la gradation histologique des cancers de la prostate hormono-résistants. Dans notre étude, deux des 6 patients ont, à l’opposé, présenté une baisse du score de Gleason après hormonothérapie. Enfin, le paramètre qui attire le plus l’attention des auteurs reste la différenciation neuroendocrine, que certains considèrent comme un mécanisme impliqué dans l’échappement. Dans notre étude, la moitié des patients en échappement présentaient une différenciation neuroendocrine. Celle-ci constituerait un facteur pronostic selon certains auteurs, alors que d’autres ne sont pas convaincus de son implication pronostique.
Conclusion : L’étude des modifications histologiques dans les cancers de la prostate hormono-résistants est d’un intérêt majeur aussi bien pour les anatomopathologistes, que pour les urologues et les oncologues. L’implication de ces transformations reste encore imprécise, et plusieurs études seront nécessaires afin d’éclaircir les différents points d’ombre persistants.
| Numéro (Thèse ou Mémoire) : | M1622008 | Président : | ABBAR MOHAMED | Directeur : | AMEUR AHMED | Juge : | AL BOUZIDI ABDERRAHMANE |
les modifications histologiques dans les cancers de la prostate hormo-resistants [thèse] / GUERROUANI ALAE, Auteur . - 2008. Langues : Français ( fre) Mots-clĂ©s : | prostate cancer hormone resistance differenciation neuroendocrine | Index. dĂ©cimale : | WA SANTE PUBLIQUE - PROFESSION MEDICALE | RĂ©sumĂ© : | Introduction : L’hormonothérapie constitue, depuis de nombreuses années, un élément majeur du traitement palliatif du cancer de la prostate. Ce dernier y est sensible au début, mais quelques mois plus tard, apparaît une hormono-résistance. De nombreux mécanismes en sont responsables, dont certaines modifications histologiques et notamment la différenciation neuroendocrine.
Matériels et Méthodes : Nous avons mené une étude prospective, au sein du service d’urologie de l’Hôpital Militaire d’Instruction Mohammed V, étalée sur une durée de 20 mois. Notre but était de déceler les cancers de la prostate échappant au contrôle hormonal et d’y étudier, grâce à des biopsies, les éventuelles modifications histologiques. Une différenciation neuroendocrine a été recherchée par l’utilisation d’anticorps dirigés contre la Chromogranine A et la Synaptophysine.
Résultats : Notre étude a inclus 6 patients qui répondaient aux critères d’inclusion adoptés, à savoir : l’augmentation du PSA à 2 ou 3 reprises, à une semaine d’intervalle, au moins, et une testosteronémie de moins de 50 ng/dl.
L’âge moyen était de 72 ans et 6 mois. La moitié des patients présentait une différenciation neuroendocrine lors de l’échappement.
Les 3 patients sans différenciation neuroendocrine, avaient des métastases osseuses au diagnostic. Le PSA initial de ce groupe était de 83,40 ng/ml en moyenne et le PSA en échappement était en moyenne de 161,23 ng/ml, alors que pour le groupe avec différenciation neuroendocrine, ces valeurs étaient respectivement de 21,95 ng/ml et 37,55 ng/ml. Le délai moyen d’échappement était de 22 mois pour le groupe en différenciation neuroendocrine contre 17 mois et 2 semaines pour le groupe sans différenciation neuroendocrine.
Discussion : Plusieurs transformations histologiques ont été rapportées lors de l’échappement hormonal d’un cancer de la prostate. Les plus connues sont : la diminution du volume tumoral et de l’atteinte capsulaire, ainsi qu’un plus faible pourcentage des marges d’exérèse positives, par rapport aux cancers jamais traité par hormonothérapie. Certains auteurs ont aussi noté une augmentation du score de Gleason, qu’ils ne considèrent pas approprié à la gradation histologique des cancers de la prostate hormono-résistants. Dans notre étude, deux des 6 patients ont, à l’opposé, présenté une baisse du score de Gleason après hormonothérapie. Enfin, le paramètre qui attire le plus l’attention des auteurs reste la différenciation neuroendocrine, que certains considèrent comme un mécanisme impliqué dans l’échappement. Dans notre étude, la moitié des patients en échappement présentaient une différenciation neuroendocrine. Celle-ci constituerait un facteur pronostic selon certains auteurs, alors que d’autres ne sont pas convaincus de son implication pronostique.
Conclusion : L’étude des modifications histologiques dans les cancers de la prostate hormono-résistants est d’un intérêt majeur aussi bien pour les anatomopathologistes, que pour les urologues et les oncologues. L’implication de ces transformations reste encore imprécise, et plusieurs études seront nécessaires afin d’éclaircir les différents points d’ombre persistants.
| Numéro (Thèse ou Mémoire) : | M1622008 | Président : | ABBAR MOHAMED | Directeur : | AMEUR AHMED | Juge : | AL BOUZIDI ABDERRAHMANE |
|